Mieux vaut prévenir que guérir, même en matière de santé auditive…
Nous connaissons tous ce vieil adage. Il est un domaine où il peut s’appliquer à la lettre : la santé auditive. Pour autant, par inconscience, insouciance, ignorance, les Français n’ont pas encore intégré la santé auditive comme facteur clé de santé.
Vivant fréquemment dans le bruit sans en avoir conscience et écoutant régulièrement et sans discernement de la musique amplifiée au casque ou en discothèque, les jeunes sont aujourd’hui les plus exposés aux risques auditifs. 1 jeune sur 2 déclare souffrir d’acouphènes permanents ou passagers dans l’enquête réalisée à l’occasion de la dernière édition de la Journée Nationale de l’Audition en 2014.
Poser des constats est une première avancée, mais encore faut- il aller plus loin et agir. Aussi, dans le cadre de cette 18e édition du 12 mars, en partenariat avec l’Institut IPSOS, l’association JNA a interrogé un panel de jeunes âgés de 13 à 25 ans et de parents, sur les solutions à mettre en place pour amorcer un début de changement de comportement. Il est en effet temps d’agir. Les jeunes sont des seniors en devenir. La plupart des troubles de l’audition sont irréversibles, ainsi, lors de cette nouvelle édition, l’association JNA interpelle également les parents, afin qu’ils incitent leurs enfants à faire contrôler leur audition régulièrement.
Plus de 3 000 acteurs de la prévention et des professionnels de santé se mobilisent tous les ans autour de cette campagne afin d’accompagner les actions de la JNA et initier ainsi les changements.
Un capital dont nous sommes dotés à la naissance, une fois pour toute.
La majorité des êtres humains nait avec un capital de cellules auditives. Ces cellules appelées cellules ciliées ont pour rôle de transmettre les informations au cerveau via le nerf auditif.
Le cerveau va, quant à lui analyser et donner du sens à ces stimuli.
Les cellules ciliées sont peu nombreuses comparativement à celles utilisées par d’autre sens.
En effet seulement 15 000 cellules par oreille constituent notre capital de départ, une fois pour toute la vie. Elles ont la particularité de se détériorer sous l’impact d’une exposition sonore de forte intensité, de la durée d’exposition et du cumul d’exposition.
Tout comme le capital solaire, il existe un capital auditif.
Notre capital auditif se réduit comme une peau de chagrin : plus on l’expose inconsidérément et plus il se détériore. Or, les cellules sensorielles ne se régénèrent pas et le corps médical ne sait pas les remplacer. Pour cette raison, les troubles de l’audition sont irréversibles et continuent à s’aggraver avec l’âge.
La puissance des sources sonores amplifiées et l’omniprésence du bruit dans nos vies sont aujourd’hui les principaux facteurs de détérioration. Face à l’ampleur des dégâts, la santé auditive dépasse le simple questionnement de santé publique pour représenter un choix sociétal. Un jeune est un adulte en devenir. Dans quel état de santé auditive parviendra-t-il à l’âge d’être senior ?
Préserver son capital auditif est indispensable pour profiter de la vie et Bien Vieillir
Notre ouïe est l’un des cinq sens au service de notre développement.
Elle revêt 3 fonctions :
- Une fonction d’alerte, reliée à nos instincts de survie. Repérer l’origine du son et en analyser sa source permet d’évoluer en confiance dans son environnement et de réagir en cas de danger.
- Une fonction de communication, car pour bien communiquer oralement il est nécessaire de bien entendre pour bien comprendre le message de son interlocuteur.
- Une fonction émotionnelle : l’ouïe permet de gérer notre propre message émotionnel et de recevoir ceux des autres.
C’est pourquoi toute altération de notre capital auditif va déstabiliser ces fonctions quel que soit l’âge de survenue.
Par conséquent, préserver son capital auditif nous assure de bien entendre donc de bien comprendre notre environnement et nos interlocuteurs.
Cela favorise :
• l’acquisition du langage,
• la vie sociale,
• les apprentissages scolaires,
• les évolutions professionnelles,
• Et le « bien vieillir »
Communiqué de presse JNA.